NOS ALUMNI — Louise Henninot

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NOS ALUMNI ORSC...

Par Louise Henninot — Praticienne Systémicienne ORSC

Louise Henninot est Co-Dirigeante de la Chaire en Développement du Leadership pour l’EDHEC Business School.

Forte d’une expérience riche dans l’Ingénierie pédagogique,  le coaching et le développement personnel, Louise Henninot exerce un métier qui comprend la conception de programmes sur-mesure autour du Leadership et de l’Intelligence émotionnelle notamment, l’enseignement, la formation et de la recherche académique.  Ainsi, elle propose des dispositifs innovants en développement du leadership aux dirigeants en exercice et aux futurs dirigeants. 

Je me suis formée à ORSC alors que je pratiquais déjà d’autres techniques, outils, cette formation m’a permis de nommer des choses que je faisais déjà sans le savoir, mettre des mots sur des approches de coaching individuel, et développer les différentes compétences du coach travaillées au rythme des modules. ORSC est riche d’outils diversifiés, c’est un terrain de jeux avec mille et une choses à explorer !

Je dirai qu’ORSC représente pour moi l’opportunité au quotidien d’explorer de nouveaux outils et de renouveler ma pratique de coach en l’enrichissant sur le long terme.

 

En participant à cette formation, j’avais en tête de répondre à un besoin de certification. J’ai suivi un certain nombre de formations non certifiantes par le passé, et avais besoin d’acquérir une légitimité, vis-à-vis de mes clients, mais surtout vis-à-vis de moi. Ce qui a orienté mon choix vers ORSC, c’est notamment le fait que la formation propose une batterie d’outils, qu’elle est adaptée au coaching de groupe, sans mentionner que la systémique est une de mes sujet d’intérêt.

À l’origine, je me suis inscrite à la formation ORSC UK, à Londres. Je souhaitais développer ma pratique de l’anglais… Mais le COVID et les confinements m’ont poussée à basculer sur le français pour la suite de la formation.   

La formation ORSC n’a pas été une révolution pour moi. Pourtant, c’était puissant et ça m’a confortée dans l’idée que j’étais sur la bonne voix, à la fois dans le coaching et l’approche collective. Je me suis sentie à ma place : plus ancrée, plus alignée, plus cohérente parce que j’ai pu mettre des mots sur des phénomènes ! L’intelligence collective, la relation et plus généralement tous les signaux que l’on peut identifier dans le non-verbal qui ne sont pas palpables. Les exercices d’ORSC et ma pratique professionnelle quotidienne m’ont confirmé que je pouvais me faire confiance notamment sur ma capacité à sentir une ambiance, sentir ce qui se jour dans la relation, sentir les changements d’atmosphère et à m’appuyer sur ces éléments pour guider mes clients. Grâce à ORSC, j’ai acquis des techniques pour mobiliser ce qui émerge dans le travail relationnel : j’ai maintenant l’opportunité d’opérer des prises de conscience chez l’autre plus efficacement. 

 

J’applique la formation ORSC au quotidien de plusieurs façons :

Tout d’abord, dans l’accompagnement de groupe, parce que je me sers des compétences du coach au quotidien. Il y a des outils dont je me servais déjà et qui sont aujourd’hui mobilisables et restructurés comme l’Alliance qui sert au cadrage dans la création d’un groupe, à le sécuriser et lui permettre d’être dans une Démocratie Profonde (une identification de vérité d’authenticité subjectives). Je mobilise essentiellement le champ émotionnel, je le faisais déjà mais sans m’en rendre compte. En prenant conscience de ce que je fais, cela me permet de gagner en assurance : je pense être plus sécurisante pour mes coachés.

Dans ma pratique quotidienne, je n’utilise que 10% des outils parce qu’ils sont nombreux. Ce sont ceux avec lesquels j’ai l’habitude de travailler, parce qu’en pleine séance, ce qui émerge du groupe est imprévisible et que je m’imagine difficilement sortir mon livre d’exercice pour reprendre les consignes ! En fait, je fais « à ma sauce » en mixant certains éléments et en prenant ce qui me semble pertinent selon le contexte. Parfois, je me lance des défis en testant certains outils que je n’ai pas l’habitude d’utiliser souvent, et cela me demande une préparation. En relisant les ressources d’ORSC, je me dis « OK, pour la prochaine séance, je veux aller un peu plus loin dans l’utilisation d’un outil en particulier » et j’observe les réactions, le ressenti du groupe, etc. Petit à petit, j’ouvre le champ des possibles !

 

J’ai appris avec ORSC à conserver une certaine distance avec les coachés. Le travail autour du champ émotionnel peut être impactant pour le coach. Parfois, j’avais l’impression d’avoir une responsabilité de résultat auprès des coachés. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Je suis responsable de proposer un cadre pour faire émerger les prises de conscience. C’est une approche très différente. Je me sens mieux protégée et plus au clair sur ma posture. En posant un cadre sécurisant, je donne l’opportunité aux coachés de faire émerger des choses que l’on travaillera ensemble pour qu’ils soient acteurs de leur situation. 

 

À vrai dire, j’ai du mal à dire à mes amis que je suis coach, c’est un mot qui est trop (mal) utilisé, jusqu’à le desservir. Il était donc essentiel pour moi de me former dans un établissement reconnu et sérieux. Avec ORSC, je’ sais exactement ce qui est de l’ordre du coaching et ce qui ne l’est pas. J’ai pu définir les limites et gagner en intégrité, à la fois dans l’éthique, dans ce qui m’appartient ou pas, et plus généralement dans le périmètre de la posture de coach. Quand je coache, j’enfile une casquette spécifique, qui n’est pas celle de la facilitatrice, de l’animatrice ou de l’enseignante que je suis parfois. 

La pédagogie d’ORSC ne dispense pas un chapitre « Comment être un coach ? », mais elle intègre une quantité d’exercices pratiques et de mises en situation qui nous permettent d’expérimenter et de nous confronter à d’autres praticiens. L’apprentissage entre pairs se révèle inspirant et conforte sur ce que l’on veut ou ce que l’on ne souhaite pas développer dans sa pratique.

 

ORSC est un programme qui s’adresse à un nombre de profils très différents : les coachs en devenir, les responsables formation, les personnes en entreprise confrontées au management, les personnes comme moi, un peu nichées…. Il faudra, selon moi, se demander en premier lieu « Pour quoi vous souhaitez vous former au coaching ? », c’est-à-dire « Pour quelle(s) raison(s) ? ». Une des différences du programme ORSC, c’est qu’il est fondé sur différents courants de pensée (de la philosophie à la sociologie en passant par le bouddhisme et la psychologie). Personnellement, j’étais intéressée par cette approche pluri-disciplinaire. 

 

J’ai eu plaisir à garder contact avec certaines personnes de ma promotion. J’étais justement au téléphone avec l’un d’eux la semaine dernière parce que je l’entraine dans l’un de mes cours à l’EDHEC ! Pendant la formation, j’ai rencontré des personnes qui ne font pas tout à fait le même métier que moi, qui n’ont pas tout à fait la même approche, pourtant ce sont des rencontres qui durent. C’est l’un des avantages de la formation auquel je ne m’attendais pas forcément, mais ORSC m’a permis de ressauter et de faire des rencontres enrichissantes.

Je reviens régulièrement sur des modules en tant qu’assistante, parce que je sais à quel point leur présence est précieuse pour les participants, c’est une façon pour moi d’être fidèle à ORSC et de continuer à apprendre et à (re)découvrir les outils.

 

Pour finir, une anecdote ! Sur le module que j’ai fait à Londre je me suis retrouvée à coacher un homme, qui avait un fort accent, malgré mon niveau de compréhension en anglais, je ne comprenais… rien ! Et contre toute attente, ça a été une séance de coaching géniale parce que j’ai pu me concentrer sur le champ émotionnel entre lui et moi, et sur mon ressenti. Le champ émotionnel est un outil puissant pour faire avancer l’autre dans son cheminement ! À la fin de la séance, il a avancé, et je me suis rendu compte qu’il n’y avait pas que les mots qui ont de l’importance. Je m’en sers encore parfois aujourd’hui, lorsque le coaché est perdu, je me concentre sur le non-verbal, le souffle, la proximité, ce que je ressens. Ne pas comprendre m’a permis d’éviter les interprétations, de me concentrer sur ce qui émergeait pour faire corps avec l’autre. C’est intéressant parce que cela m’a confortée dans l’idée que le coach n’est pas le sachant. C’est le coaché qui a sa solution !

 

Par Louise Henninot — Praticienne Systémicienne ORSC

Il y a plus de 50 ans, Faith Fuller et Marita Fridjhon devinrent pionnières en amenant la Théorie Systémique au monde du coaching. Elles créèrent un nouveau programme d’entrainement des systèmes relationnels au sein des organisations aujourd’hui connu sous le nom d’ORSC™️.

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